La politique intérieure
À Rome même, certains de ses partisans suscitent(suscitan)
des troubles presque chaque année et ses soldats, fatigués, refusent parfois
de le suivre.
La nature de ses pouvoirs varie, car il alterne dictatures et consulats
avant, finalement, d'obtenir l'inviolabilité tribunicienne et la dictature
à vie(de
por vida).
Il augmente le nombre des magistrats afin d'être mieux secondé(secundado),
multiplie les consuls remplaçants(sustitutos)
et nomme des préfets(prefectos).
De cette manière, Jules César étoffe(fortalece,
da cuerpo a) les cadres administratifs, comble(llena)
d'honneurs et de ressources(recursos)
ses partisans, rallie(agrupa
a) des mécontents(insatisfechos,
descontentos) et fabrique un sénat plus docile qu'il
porte à huit cents membres, en y faisant entrer jusqu'à des Gaulois de
Cisalpine.
Ses appuis(apoyos)
sont, outre(además
de) son armée civique, la plèbe de Rome et les notables
des provinces occidentales.
La première bénéficie d'assignations de terres (Carthage, Narbonne, Arles,
Urso en Bétique, dont la charte(cuya
carta) est conservée) et de distributions d'argent; la
deuxième de banquets, de divertissements(divertimentos),
de grands travaux (grand cirque, forum, place comitiale), d'assignations de
terres pour les pères de famille nombreuse, d'un moratoire des dettes(deudas).
De plus(además),
César,
en ramenant(llevando)
le nombre des bénéficiaires à 150 000, tente d'assurer(asegurar)
des distributions gratuites de céréales aux plus nécessiteux(necesitados).
Le sol(suelo)
civique de l'Italie, repoussé(que
volvió a crecer) au-delà du Pô, atteint(alcanza)
le pied des Alpes, et des lois poursuivent l'unification juridique de la
péninsule, où César veut limiter le nombre des bergers(pastores)
de condition servile.
Dans les provinces, il distribue généreusement le droit de cité(derecho
de ciudadanía) à des individus, parfois(a
veces) même à des cités entières (Cadix, Lisbonne), pour
favoriser l'homogénéité de la domination romaine.
Vis-à-vis(con
respecto a) des sénateurs, ses pairs, sa politique a
pour mot d'ordre(como
premisa básica) la clémence(clemencia),
afin d'obtenir des ralliements (notamment celui de Cicéron) et de s'assurer
une légitimité plus conforme aux traditions.
Il fait dissoudre(disolver)
les associations populaires
génératrices de troubles(generadoras
de disturbios).
L'assassinat
Une conspiration s'organise contre lui, regroupant(reagrupando)
moins de vingt-cinq sénateurs, mais qui sont assurés(seguros)
de l'accord de la plupart(mayor
parte) de leurs pairs(semejantes),
y compris de quelques césariens fatigués. Dirigés par Brutus et Cassius, les
conjurés(conjurados)
décident d'agir(actuar)
à Rome, où le dictateur est peu protégé, avec pour but la mort du tyran et
la restauration de la république oligarchique, en fait un partage(compartición)
du pouvoir. Le 15 mars 44 (ides de mars), César est assassiné, en pleine
réunion du sénat, au pied même de la statue de Pompée.
Le legs(legado)
de César est très important: ses successeurs vont poursuivre(continuar)
pendant une trentaine d'années son œuvre administrative et politique.
Auguste tire(obtiene)
sa légitimité de son adoption par le dictateur: il conservera le nom de
César et le transmettra à ses successeurs.
La personnalité de César
Cet homme au teint(tez,
cara) blanc, aux membres bien faits, au visage(cara)
un peu trop plein, aux yeux noirs et vifs(vivos),
au crâne dégarni(desguarnecido,
sin pelo), qui souffrait d'épilepsie, cherche sans cesse
à séduire; il a de nombreuses aventures féminines, notamment(especialmente)
avec les épouses de tous ses alliés, ainsi qu'une longue liaison avec
Servilia, la mère de Brutus, son protégé. Ses ennemis soulignent(subrayan,
realzan)
surtout ses amours masculines.
Un véritable(verdadero)
culte de son génie se développe(desarrolla);
à l'occasion de sa réforme du calendrier, le mois de sa naissance est nommé(nombrado)
juillet. Dans les processions, sa statue est portée avec celle de la
Victoire, et il reçoit(recibe)
le titre de divus, divin. Cherche-t-il à devenir roi ? Il est probablement
tenté par une royauté(monarquía,
realeza) à l'orientale (basileia). À l'imitation
d'Alexandre, il prépare dans ce but(objetivo,
meta), au début de 44, une grande expédition contre les
Parthes, afin d'effacer(borrar,
eliminar) les souvenirs(recuerdos)
de la guerre civile.
Ce personnage complexe, politique ambitieux et capitaine de génie, grand
seigneur(señor)
et démagogue(demagogo),
ne négligea(desatendió,
descuidó) jamais les lettres(cultura,
letras), même aux époques les plus actives de sa vie
militaire ou politique. Il s'essaya dans divers genres avec talent;
excellent orateur, au dire(según)
de ses contemporains, il s'intéressa en outre(además)
aux problèmes de linguistique, de grammaire et de philologie.
Ses poèmes, son traité de grammaire théorique (Sur l'analogie, dédié(dedicada)
en 52 à Cicéron) et l'Anticaton (45), un pamphlet contre Caton d'Utique,
sont aujourd'hui perdus, mais la plus importante de ses œuvres, et la seule(única)
qui nous soit parvenue(llegada)
en entier, est un ouvrage d'histoire, les Commentaires, formés de deux
parties : Sur la guerre des Gaules (De Bello Gallico), que Cicéron admirait
beaucoup, et Sur la guerre civile (De Bello Civili).
Ce sont des mémoires, écrites avec un souci(cuidado)
apparent d'objectivité, où César ne se met jamais en scène directement, mais
qui, en dépit(a
pesar de) de cette attitude volontairement effacée(borrada,
eclipsada), ont été clairement conçues(concebidas)
dans une intention d'apologie personnelle. Chacun des livres de la Guerre
des Gaules est consacré à l'une des sept campagnes de César en Gaule;
l'histoire de la Guerre civile relate ses luttes contre Pompée, qui se
terminèrent par la défaite(derrota)
de ce dernier à Pharsale. Ces deux parties de l'œuvre historique de César
sont du reste de valeur très inégale(desigual),
la seconde étant de beaucoup inférieure à la première.
Fuente:
http://fr.encyclopedia.yahoo.com
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